LA PETITE VIEILLE

L'échine courbée comme un roseau par le vent
Emmitouflée dans une horrible guenille
Elle marche trouvant son chemin péniblement
A travers les rues de cette grande ville

Elle avance vers moi, me dévisage
Les traits tirés par les années
Murmurant je crois comprendre des mots de piété
Des mots qui veulent dire quel bel âge !

Elle lève son bras, m'indiquant une direction
Je contemple émus, le ciel, le paradis
Pour cette vieille dame sans nulle autre ambition
Elle attend, elle attend que tout soit fini

De mes yeux s'écoule une larme
De son visage s'esquisse un large sourire
Accentuant encore plus de son charme
L'envie, l'impatience, la volonté de mourir

A petits pas, elle continue son chemin
Je reste là, songeur, comprenant son destin
C'est en quelque sorte l'exode, vers d'autres merveilles
Où l'attendent pour une autre vie, la petite vieille

Jean-Marc

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