LA FILEUSE

File vieille dame, file le temps
File les heures qu'il te reste à vivre
Sur ton rouet siffle le vent
Qui burine ton visage de femme libre

Tu es là, assise sur le bord de cette route
Seule, toute seule perdue dans ce maquis doré
En te voyant ainsi, dans mon esprit plane un doute
Es-tu heureuse ainsi au milieu des genêts ?

Je fus d'abord angoissé de t'approcher
Puis, par ta vétusté, attiré, l'envie irresistible de te photographier
Pardonnes mon insolence, vieille princesse de ces lieux
Mais ici, tout est si mystérieux

Toi, cette route, ce maquis, autant de beauté que de pourquoi
Depuis quand es-tu là à filer dans cette Grêce antique ?
Connais-tu d'autres lieux, d'autres rivages aux histoires mystiques ?
Sais-tu seulement ce qu'est la civilisation et ses hommes de loi ?

J'ai visité le parthénon, j'ai vu le temple d'Athéna
Et les plus beaux monuments de ce pays,
Une nuit magique de son et lumière
Et une petite vieille à qui je dédie cette prière.


Jean-Marc

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